Echo(s) - Tableaux d'Errances - Sarah

Quatre corps sur scène donnent à voir l’en dessous de nos histoires, de nos vécus. Ce qui vibre à l’intérieur mais reste bien enfoui, ce qui se tord mais reste droit, ce qui se délite mais reste fiable. A quoi ressemblons nous lorsque nous enlevons nos couches de normativité ? Nos couches de bienséance ? Nos couches de “oui ça va, et toi ça va ?”. Que racontent nos vécus via nos corps quand nous les laissons s’exprimer ? 
Ce projet s’inscrit dans une recherche que Sarah poursuit depuis plusieurs années et qui prend ses racines dans sa fascination pour l’humain dans toute sa complexité intellectuelle, émotionnelle et gestuelle. C’est au travers de ses deux métiers : l’éducation spécialisée et l’art du mouvement, plus particulièrement la danse, qu’elle tente de comprendre ce que nous racontons de nous-mêmes, au travers de nos corps, en tant qu’humanité. Elle se passionne particulièrement pour le langage gestuel non contrôlé des corps et aux empreintes que laisse notre vécu sur ceux-ci. A l’absurdité que peuvent créer ces empreintes de vécus dans notre manière de bouger, de parler, de danser. Les gestes involontaires et répétitifs, la gestualité liée à une violence subie, liée à certaines coutumes, liée à la fatigue physique ou mentale l’interrogent. Les gestes « autres », les corps « autres », les traces que laissent les traumatismes… Une chorégraphie de ces gestes est-elle possible ? 
Dans un ballet frénétique ou hypnotique, ces quatre corps sur scène nous font entrer dans l’envers de nous-même et nous donnent à voir une réalité que nous nous efforçons à priori de cacher, pour rester dans le moule de la norme imposée.
Ce projet interroge ce que le corps garde en mémoire et retranscrit en gestes, en mimiques, en tremblements, en dureté ou en douceur, souvent malgré nous. Il tente de mettre en lumière les endroits où le corps parle là où certaines choses ne peuvent être dites. En raison de notre éducation et d’un système qui nous pousse au silence. Alors les gestes écrivent et racontent notre histoire, souvent malgré nous. Ce projet cherche à la fois à mettre des mots sur les silences tout en mettant en scène cette impossibilité de parole dans laquelle je me suis moi-même longtemps retrouvée. 
« Oui ça va, et toi ça va ? »
De l’absurde au grinçant, de la douceur à la violence, cette pièce nous plonge au cœur de nos ambivalences d’être humain.
Interprètes collaborateurices : Brenda Boote Bidal / Juan CruzCizmar / Juliette Mello / Adèle Pion
Création sonore : Julien Mégevand
Accompagnement à la dramaturgie : Joëlle Bacchetta
Mise en scène, écriture et chorégraphie : Sarah Gérodez
© Eva Molina
Partenaires : Fédération Wallonie Bruxelles / Charleroi Danse / Les Brigittines / La Compagnie Mossoux-Bonté / Le Théâtre de la vie / Garage 29 / La maison de la Création / Escale du Nord
Demandes de coproductions en cours :
– Charleroi-danse
– Théâtre Marni
– Théâtre les Riches Claires
– Théâtre de la Vie
– Le Delta (Namur)
– Buda Center (Courtrai)
– Fédération Wallonie Bruxelles (Octobre 2024)

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