Les créations accompagnées dans le G.IN 23/24 sont un peu comme ce tigre en peluche tranquillement posé sur un rebord de camion poubelle : un peu trop « drama » ! Mais si les jeunes chorégraphes entreprennent d’exacerber l’intolérable, c’est qu’iels trouvent dans le tragique, un état de grâce, une joie vitale et hors d’atteinte, qu’iels s’amusent et jubilent à mettre en péril, par les pires pensables : le grotesque, le violent, le funèbre.
C’est ainsi que les 14 propositions follement cathartiques ambitionnent le deuil des structures établies et transmutent leur naufrage en baignade avec les poissons rouges. Munies de fétiches et instruments de colère — tasseaux de bois, pierres, perles, tissus, masques, une caméra, un piano démantelé — leurs chorégraphies catastrophiques transfigurent un monde conforme en terrain vague où nos absolues solitudes caressent un besoin indéfectible d’union. Elles se saisissent des formules expérimentales du Garage29 pour cheminer vers une chorégraphie sociale où le collectif ouvre un espace carnavalesque de réflexions partagées sur le pouvoir du rire, voir du ridicule !
RENDEZ-VOUS À PARTIR DE SEPTEMBRE POUR DECOUVRIR, EN ÉTAPES, LEURS PARCOURS AU SEIN DU G.IN 23/24 !