JUVENTUD est un spectacle de « danse-jonglage » qui s’appuie sur la « physicalité circassienne » pour mettre en danse un groupe de cinq jongleurs.
Avec le mouvement futuriste comme point de départ esthétique et comme impulsion du travail chorégraphique, JUVENTUD creuse dans la force de la jeunesse, son énergie, son goût pour la vitesse, son aspiration à l’accélération. Un jeu de cohabitations multiples, de frottements et de contrastes. Comme un manifeste physique de la liberté dans le mouvement, où la beauté ne se cherche pas dans la pure perfection mais dans une complexité « bâtarde », où l’individuel n’efface pas le groupe – et inversement.
LE MANIFESTE FUTURISTE
Le Manifeste du futurisme, publié au début du XXème siècle est un texte complexe et contradictoire. Il est aussi d’une force nouvelle, une base d’inspiration donnant un contexte à la fois poétique, esthétique et politique à cette recherche entre jonglage et danse.
LE FUTUR
La notion de futur (le devant nous inconnu) et la fougue de la jeunesse sont deux éléments centraux dans ce projet. Deux réponses aussi à un climat idéologique ambiant où ce rapport au futur n’est plus signe de « progrès » possibles, mais de sentiment croissant de dangers, voire de « fin imminente » : crises socio-économiques à répétition, dérèglements climatiques, ultralibéralisme aveuglé et aveuglant, démocraties gangrénées par mille et une peurs sur lesquelles s’appuient populistes et figures politiques fortes aux accents de despotes oligarques.
Non, le futur tel qu’on le « vend » pour beaucoup aujourd’hui n’est pas souffle d’aspiration, et encore moins d’inspiration. Mais peut-être n’est-ce qu’une question de points de vue à prendre, de dynamique et d’utopie à retrouver, de moteurs à remettre en route. Autant « d’images » sur lesquelles JUVENTUD entend appuyer son développement.