Lara Hugo Chanel, performeuse française basée entre Bruxelles, Genève et Lyon, a été formée au Ballet Junior de Genève. Constamment en réflexion sur sa position d’interprète, Lara a poursuivi sa formation à Charleroi Danse, travaillant avec des artistes comme Boris Charmatz, Lia Rodrigues et Nora Chipaumire. Sa pratique artistique, profondément ancrée dans une perspective décoloniale et trans-féministe, se présente comme une exploration poétique et performative du corps en mouvement. Elle navigue à travers le processus de déconstruction -démolition et de réorganisation, utilisant ces outils non pas pour réinventer, mais pour réorienter l’attention vers des vérités souvent négligées. Le travail est un acte de résistance, une tentative de réparation historique qui entremêle le politique, le poétique et la spéculation dans une quête constante de transformation. En parallèle à ce projet, Lara développe un solo inspiré de la culture rurale de la Bresse, célébrant l’identité queer à travers une approche de déconstruction et de réappropriation.
Juliette Yasmine Mello, chorégraphe et interprète franco-brésilienne basée entre Paris, Marseille et Bruxelles, a découvert la danse à travers la pratique des danses guinéennes dès l’âge de 4 ans. Après avoir étudié la linguistique, le massage et l’anthropologie, elle décide d’approfondir sa relation au mouvement au travers d’une licence de danse à l’université de Roehampton, Londres. Elle fera ensuite partie de la promotion 2021du certificat Danse et pratiques chorégraphiques de Charleroi Danse. Juliette a travaillé avec Jeanine Harrington, Mathias Sperling, Liam Warren/ RIFT, Qudus Onikeku/ Qdance, Boris Charmatz. En parallèle, elle s’investit dans le développement de son propre terrain chorégraphique. Inspirée par ‘ »Use of the Erotic » d’Audre Lorde, sa recherche invite l’ambiguïté, la vulnérabilité, l’instabilité, la perte et le désir en tant qu’espaces poreux, fertiles à des pratiques d’écoutes et de présences radicales. En 2020, elle co-crée « What’s The T », un duo conçu et interprété avec Adrienne Ming qui explore les enchevêtrements et frictions entre testostérone et performance de la féminité. Actuellement, Juliette est occupée à rêver un solo qui invite les courges à devenir prothèse et outil de divination: à la recherche d’un post corps spéculatif et fantasmé (sexsquashsirencyborg).
Ensemble elles travaillent sur surely no other drifting will taste the same sweat, leur première collaboration artistique et chorégraphique.